Communiqué de presse
Paris, le 18 mai 2008
Loi OGM:qui parlera encore de démocratie après le 20 mai
Ainsi, lâché par une partie de ses troupes le mardi 13 mai, le gouvernement a décidé de rejouer la même scène le 20 mai, en espérant que cette fois sera «la bonne». Devant ce déni de démocratie, et parce que le texte présenté sonnera le glas de toute filière réellement sans OGM, et de toute chance de contenir la dissémination dans l’environnement des plantes transgéniques, nationale d’agriculture biologique des régions de France et l’ensemble des producteurs biologiques appellent les députés réfractaires à cette loi à ne pas la voter.
Avec ses partenaires hostiles à cette loi, la FNAB a demandé audience au Président de la République pour lui exposer les raisons de cette hostilité, tenter de le faire changer d’avis et le pousser à reprendre tout de zéro. Les paysans bio seront en nombre devant les préfectures le 20 mai, ainsi qu’à Paris le même jour pour montrer une fois encore leur volonté de continuer à produire sans OGM, comme le leur demandent leurs consommateurs et les citoyens: 67% des Français approuvent le rejet du projet de loi, selon un sondage publié vendredi dernier.
Parce qu’elle veut instituer une contamination OGM juste au-dessous du seuil d’étiquetage; parce que l’indemnisation des producteurs contaminés sera a minima et seulement au-dessus du seuil de 0,9% et si la contamination est de l’année; parce qu’elle condamnera donc les paysans à arrêter leur production de semences à la ferme; parce que la future Haute autorité placera sur des niveaux différents les «avis» des scientifiques et les «recommandations» des représentants de la société civile, cette loi OGM ne répond nullement à l’attente des citoyens et omet toutes les marges de manœuvres offertes par la directive européenne que la loi française est censée traduire. Loin de suivre l’exemple de l’Autriche, de l’Italie, de la Grèce , et de la Wallonie , …, la France a choisi de cirer les bottes d’une Commission européenne dont les recommandations n’ont aucunement valeur de loi. Les citoyens doivent réagir, et demander une fois encore à leurs députés de refuser de commettre l’irréparable.
Contact presse: Vincent Perrot, 01 43 38 39 48 / 06 84 10 43 79