Communiqué de presse
Contamination du soja bio à la mélamine?
Un approvisionnement local pour une bio plus cohérente
La contamination d’un lot de soja bio en provenance de Chine par de la mélamine est une affaire grave pour la filière biologique, qui fait écho à d’autres événements récents du même
ordre. Mais cette affaire démontre également que la bio reste une filière extrêmement bien contrôlée, de plus en plus à même de repérer les fraudes et d’agir rapidement
par retrait du lot d’aliment incriminé. Il ne s’agit pas d’une crise sanitaire, car les volailles et œufs bio analysés, concernés par? l’aliment incriminé, ne comportent
pas de traces de mélamine, selon l’AFSSA. Cette affaire ne peut que faire réfléchir les paysans bio sur une plus stricte application de leur fondamentaux, notamment en terme d’autonomie sur
leur exploitation.
Le groupe coopératif Terrena a annoncé, suite à un autocontrôle, qu’un lot de soja bio importé de Chine était contaminé par de la mélamine. Le réseau FNAB soutient ses groupements adhérents de Pays de Loire et de Poitou-Charentes et réaffirme que tous les éleveurs bio touchés, aucunement responsables de ce problème, seront défendus pour qu’ils n’en subissent pas les éventuelles conséquences techniques et financières. Une intervention judiciaire n’est pas exclue si des producteurs lésés ne sont pas indemnisés.
Cette affaire démontre aussi la nécessité de repenser le modèle d’approvisionnement alimentaire des volailles biologiques. L’agriculture biologique doit rester basée sur le principe de la proximité et du «?lien au sol?» (production de l’alimentation du bétail sur l’exploitation ou en local). L’utilisation massive de soja importé n’est pas conforme aux principes de la bio. Les paysans bio continuent de demander un véritable «?Plan protéines?» pour une indépendance alimentaire européenne en matières protéiques. Les efforts du Ministre de l’Agriculture en ce sens, aussi louables soient-ils, ne sont pas à la hauteur des demandes exprimées par les citoyens. La recherche d’autonomie des exploitations et l’approvisionnement local est le seul rempart à des contaminations (y compris OGM). Les opérateurs aval de la filière doivent réfléchir avec les producteurs bio au moyen de sécuriser la fabrication d’aliments pour volailles.
Cette affaire ne fait que renforcer la volonté des paysans bio de France et d’ailleurs pour que se développe une agriculture paysanne biologique de proximité, solidaire, seule garante d’un développement harmonieux et durable.
Contact presse
Dominique Marion (06.76.87.14.00.)
Vincent Perrot (01.43.38.39.48 ou 06.84.10.43.79.)