Cultures de maïs OGM en 2007
sans loi démocratiquement votée, la seule solution est le moratoire
La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France ne peut accepter que des arrêtés, préparés et publiés en catimini, régissent la coexistence entre cultures OGM et non OGM en 2007. Sans consultation large, sous la pression insistante de Monsanto et de ses partenaires de la filière OGM, mais surtout sans débat démocratique à l’Assemblée nationale, un moratoire sur toute culture de maïs génétiquement modifié est la seule issue possible pour cette année.
Le Ministère de l’agriculture s’apprêterait à régler la coexistence OGM - non OGM pour 2007 par arrêté, sans consultation des représentants des filières sans OGM, et au mépris de tout processus
démocratique. Parmi ces arrêtés, celui concernant le registre de localisation des parcelles OGM. Monsanto a lancé une grande campagne auprès des maïsiculteurs pour qu’ils écrivent à D. Bussereau et
plaident pour une localisation la plus floue possible, c'est-à-dire le département?! Ce comportement, inacceptable, s’il était suivi d’effet, ne permettrait aucune parade à tous ceux qui
refusent toute trace d’OGM dans leurs récoltes. Mais surtout, le débat démocratique sur la transposition de la Directive 2001/18 n’aura toujours pas eu lieu. La seule solution pour 2007 est donc le
moratoire sur toute culture OGM sur notre territoire. La façon de procéder du gouvernement est irresponsable et conduira de façon certaine à amplifier la résistance et les destructions des
parcelles identifiées OGM. Vu le climat délétère qui s’annonce dans les campagnes, la FNAB appelle tous les bio à semer un peu de maïs sur leur exploitation?: ils auront ainsi toute légitimité pour
demander au maire de leur commune de prendre des arrêtés contre les cultures d’OGM sur leur territoire, pour prévenir la contamination de ces maïs biologiques et d’éventuels troubles à l’ordre
public.
La FNAB est partenaire des Etat généraux pour un moratoire sur les OGM, les 26 et 27 février à Orléans.
Contact presse?: Vincent Perrot, 01 43 38 39 48, 06 84 10 43 7